Causes des pertes urinaires involontaires
Quand la vessie se remplit d’urine, l’envie d’uriner apparaît. Cette sensation se renforce au fur et à mesure que la vessie, qui a une capacité d’environ 300 à 500 ml, se remplit. L’information sur le taux de remplissage de la vessie est envoyée, via le cerveau, par un centre nerveux spécial situé au bas de la moelle épinière aux différents centres nerveux concernés, afin de permettre la décision d’uriner. Si le lieu et le temps le permettent, l’ordre est transféré en sens inverse de la moelle épinière vers la vessie. La vessie se contracte et le sphincter se détend pour permettre à l’urine de s’écouler hors de la vessie.
Cette présentation simplifiée démontre à quel point le système peut être perturbé. Par exemple, une perte urinaire peut apparaître lorsque le sphincter n’est plus assez fort, que la vessie se contracte trop ou au contraire, pas assez, que l’évacuation de l’urine est obstruée ou que la transmission des signaux nerveux entre la vessie, la moelle épinière et le cerveau est complètement ou partiellement obstruée. Tous ces dysfonctionnements peuvent avoir des causes diverses, telles qu’infections urinaires, relâchement des muscles du périnée, détérioration des fonctions cérébrales, dommages à la moelle épinière, effets secondaires de médicaments, etcétéra.
La perte urinaire involontaire trahit la présence d’un trouble particulier qui doit être traité dans la mesure du possible. Voici un aperçu des causes fréquentes d’incontinence urinaire.
Grossesse et accouchement
Pendant la grossesse, la paroi abdominale s’assouplit et la vessie peut bouger. Le bébé lui-même exerce une pression sur les muscles du périnée, qui peuvent se relâcher. Enfin, les changements hormonaux exercent également une influence sur les muscles du périnée. Pendant l’accouchement, les muscles du périnée s’étirent. Après l’accouchement, ceux-ci se rétablissent d’eux-mêmes. Il arrive que certains nerfs soient endommagés pendant l’accouchement. L’incontinence urinaire pendant ou après l’accouchement est fréquente et n’est absolument pas liée à des troubles de l’âge. Dans la plupart des cas, l’incontinence urinaire après la grossesse est temporaire et de nombreux problèmes se résolvent d’eux-mêmes et peuvent être améliorés par des exercices. La vitesse à laquelle ces problèmes se réparent varie d’une personne à l’autre et est fonction de la combinaison des différents facteurs énumérés ci-dessus.
Ménopause
L’incontinence urinaire apparaît chez la femme à partir de 35 ans et peut avoir des causes diverses. Après un certain âge, vers 50 ans, le nombre de cas augmente. A partir de cet âge, le niveau d’œstrogène diminue. Par ailleurs, le vieillissement tissulaire se rétablit moins rapidement. Ceci peut provoquer un déplacement de la vessie. Enfin, la force musculaire diminue généralement dans tout le corps, y compris les muscles du périnée et du sphincter.
Hypertrophie de la prostate
La prostate est une glande qui produit le liquide prostatique du sperme. Elle est située à la sortie de la vessie, près de l’urètre. Avec l’âge, la taille de la prostate augmente souvent à cause de la testostérone (hormone masculine). Le gonflement de la prostate peut poser certains problèmes au moment de la miction. Par exemple, un mauvais jet urinaire ou un égouttement (PMD ou « égouttement post-mictionnel »). Dans les situations extrêmes, le gonflement de la prostate peut provoquer une compression de l’urètre et une saturation de la vessie. Apparaît alors ce que l’on appelle un débordement de la vessie ou une incontinence par regorgement.
Opérations
Une opération de l’urètre peut causer des dommages imprévus. L’incontinence peut être l’une de ces conséquences. Pendant l’opération, un cathéter est posé sur les patients. Il arrive que le cathéter provoque une incontinence mais celle-ci est généralement temporaire.
Affaissements
Certains organes du corps peuvent s’affaisser dans une mesure plus ou moins grande, souvent en raison d’un affaiblissement des muscles du plancher pelvien ou d’un accouchement (difficile). Lorsqu’il s’agit d’un affaissement, le niveau d’incontinence peut être aggravé. Les affaissements courants consistent en l’affaissement de l’utérus, du vagin ou de la vessie.
Infections urinaires ou vésicales
Si vous souffrez régulièrement d’infections urinaires ou vésicales, cela peut augmenter le risque d’incontinence urinaire.
Troubles
Certains troubles tels que la démence, le diabète ou l’AVC, peuvent entraver la communication au niveau du centre nerveux. C’est également le cas pour certaines pathologies neurologiques comme la maladie d’Alzheimer, le spina bifida ou la sclérose en plaques.